Situation :
La micro-ferme Lou Baptistou se situe dans le village du Bouyssou (Lot), au lieu-dit La Grassetie, à 6 km d’Assier, 7 km de Lacapelle-Marival 17 km de Figeac et 20 km de Gramat (voir la carte)
Le Bouyssou (en occitan, Lo Boisson) vient du mot germanique bosk qui désigne une zone couverte de buissons ou de bois. Le village et plus particulièrement le lieu-dit La Grassetie sont construits sur le versant ensoleillé d’une des collines de la région naturelle du Limargue, bande de terrains marno-argilo-gréseuse du Lias coincée entre le Ségala au sud-ouest et le Causse du Quercy au nord-est.
Le cœur du village bâti autour d’un ancien prieuré de l’Abbaye Saint-sauveur de Figeac a été aménagé avec soin pour mettre en valeur l’église romane de la Sainte-Croix, classée aux Monuments Historiques. Le Bouyssou est sur le tracé du GR 6, la variante « Conques à Rocamadour » du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
La propriété constituant la micro-ferme :
La longère est construite en pierre de grès sur la roche mère.
Elle comprend :
⦁ Au rez de chaussée (partie ancienne) : 1 cuisine ouverte et 1 salle à manger qui servent de lieu de restauration pendant les stages.
⦁ Au rez de chaussée surélevé (agrandissement) : 1 chambre et une salle d’eau privatives.
⦁ A l’extérieur : un porche avec un four à pain que l’on met volontiers en fonction pendant les stages et animations.
⦁ A l’étage : 1 chambre, 1 dortoir et 1 salle de bain avec toilette sèche rénovés et isolés en 2018 pour l’hébergement des stagiaires.
Le préau et la grange sont également bâtis en pierre de grès sur la roche mère. Le toit des greniers ont été refaits en 2014. L’aménagement du grenier du préau en salle d’activité commune s’est terminé en 2020 (consolidation du plancher, isolation et restauration des enduits) ; les formations et les animations y sont maintenant accueillies avec confort. Ce sera bientôt au tour de la grange d’être rénovée pour augmenter la capacité d’hébergement.
Dés leur arrivée, Emmanuelle et Hervé ont restauré le jardin potager en terrasse. La production y est abondante et alimente la table d’hôte en fruits et légumes.
D’autres aménagements extérieurs ont pris place en 2018, pour le bon fonctionnement du site et des activités :
⦁ Des toilettes sèches à double chambre qui dominent la propriété
⦁ Des emplacements de tente avec vue remarquable.
⦁ Une mini forêt-jardin qui demande encore à être complétée et qu’il faut laisser pousser.
⦁ Un jardin de semence en fer à cheval avec des planches autofertiles.
⦁ Un pré verger héberge 5 poules, 1 coq et leur poulailler mobile « Roule ma poule ».
Historique de la micro-ferme :
Les premiers bâtiments ont été construits dans les années 1870. A cette époque, il n’y avait que la grange datée de 1875 et la partie est de la longère comportant le cantou (cheminée) et la souillarde (cuisine avec un évier en pierre).
Par la suite, la grange a été agrandie par décaissement pour lui créer un deuxième étage, puis par l’ajout d’un préau attenant. La longère a aussi été agrandie du côté ouest.
La petite bâtisse sans toit, au nord de la grange, devait être un secadou (séchoir à châtaigne). Nous avons peu de renseignements sur la bâtisse adosée à la falaise, en haut du terrain, si ce n’est qu’elle était déjà en ruine dans les années 1930.
Jusque dans les années 1970, la propriété était une ferme familiale avec quelques vaches, poules et cochons. Les derniers propriétaires paysans étaient les Darnis qui avaient pris la suite des parents du côté de l’épouse, Maria et Henri Vermande dit Baptistou. Au décès des Darnis, leur fille institutrice, Renée Davy, a fait de la ferme sa résidence secondaire. Elle a cessé l’activité agricole mais une grande partie du terrain a été longtemps prêtée au voisin, Michel Charmes, pour qu’il y fasse brouter ses trois chevaux.
Pendant de longues années, la maison est restée quasiment inhabitée mais, une fois à la retraite, Renée s’y est installée de façon permanente. Passionnée de botanique, elle a implanté quelques essences sur le terrain. Tous les ans, à la fête de la Saint-Jean, elle animait de mémorables balades « cueillette et dégustation de plantes sauvages » au Bouyssou.
En 2000, la propriété a été rachetée par Colette et Michel Leclercq qui en ont fait une résidence secondaire accueillante pour leurs enfants et leurs petits enfants. Ils ont profondément modifié l’agencement de la longère pour dégager de plus grandes pièces de vie et aménager les combles. Ils ont également construit une piscine et fait de nombreux aménagements paysagers autour des bâtiments.
Emmanuelle et Hervé sont devenus propriétaires en avril 2017 pour en faire à nouveau un lieu de productions en symbiose avec la nature et lui redonner son nom d’origine : la micro-ferme Lou Baptistou.
En 2018 et 2019, les premiers aménagements ont commencé avec l’aide de bénévoles de l’association :
⦁ L’isolation des combles, des sous-pentes et du plancher à l’étage de la longère,
⦁ La création de toilettes sèches extérieures à double chambre,
⦁ La réfection et l’isolation du plancher du grenier du préau pour qu’il serve de salle de cours,
⦁ La fermeture du jardin privatif et la création d’une mini forêt-jardin,
⦁ La création d’un jardin de semence,
⦁ La restauration des murs et des terrasses du jardin potager et l’installation d’un système d’irrigation à partir du puits,
⦁ La création de plusieurs aires de camping,
⦁ La plantation des arbres du verger.
En 2020, Lou Baptistou évolue :
Suite à l’acquisition de la maison qui surplombe le terrain, la micro-ferme a pour vocation de se transformer en éco-lieu, avec plusieurs bâtiments d’habitation privés et un partage communautaire des autres parties : potager, verger, forêt-jardin, poulailler, salle commune, granges, ateliers… En attendant de trouver la famille qui souhaiterait conjuguer leurs rêves aux projets actuels, la maison sert d’hébergement aux stagiaires et bénévoles en formation.